Paul Handley – Agence www.besthookupwebsites.org/fr/sexe-occasionnel France-Presse a Washington
Washington — Apres la fermeture par des geants d’Internet de sites a toutes les contenus racistes a J’ai suite des violences de Charlottesville, les Etats-Unis se posent avec une urgence renouvelee le sujet des menaces pesant concernant la sacro-sainte liberte d’expression.
Comme dans un jeu du chat ainsi que la souris, plusieurs reseaux sociaux et sites connus pour leurs contenus d’extreme droite ont ete chasses a plusieurs reprises du web dans le sillage des violentes manifestations extremistes de cette ville de l’Est des Etats-Unis, ou 1 sympathisant neo-nazi a seme la terreur en foncant dans l’afflux de gens, tuant une jeune femme.
Le blog Daily Stormer, dont le fondateur, Andrew Anglin, clame ouvertement son admiration pour Adolf Hitler, a ainsi traverse plusieurs temps mouvementes : d’abord ferme par l’hebergeur americain GoDaddy, il a tente de remplacer d’adresse avant d’etre bloque une nouvelle fois par Google. La troisieme tentative, sous 1 nom de domaine russe, n’a jamais ete plus fructueuse. Puis 1 grand prestataire americain de services de securite pour des millions d’hebergeurs et de sites, Cloudfare, a a le tour affirme qu’il bloquerait Daily Stormer.
Quant au reseau social prise par les groupes d’extreme droite, Gab, il a lui surpris le application supprimee d’une boutique Google Play, sur Android, tandis que les comptes Facebook et Instagram d’autres groupes extremistes ont ete bloques.
Notre vague d’expulsions est meme arrivee jusqu’au site de rencontres OkCupid, qui a ejecte jeudi 1 supremaciste blanc, Chris Cantwell.
« Chez OKCupid nous prenons nos droits fondamentaux de chacun tres serieusement », a commente le patron, Elie Seidman. Mais « le privilege d’appartenir a J’ai communaute d’OKCupid ne s’etend gui?re aux nazis et a toutes les supremacistes », a-t-il ponctue.
Ces decisions categoriques ont reveille votre debat d’autant plus epineux a toutes les Etats-Unis que la liberte d’expression l’fait quasi sacree : nos firmes privees controlant pratiquement l’ensemble des services offerts sur Internet doivent-elles avoir le pouvoir de prendre de telles initiatives ?
Non, en fonction de Electronic Frontier Foundation, groupe de reflexion specialise au sein des droits civiques a l’ere numerique, qui denonce une censure « dangereuse » d’une part de GoDaddy, Google et Cloudflare.
« Nous devons reconnaitre que concernant Internet, toute tactique employee pour faire taire les neo-nazis va etre bientot appliquee contre d’autres, y compris des gens avec qui nous sommes d’accord », soulignent ses membres.
« Nous ne defendons gui?re la liberte d’expression parce que nous sommes d’accord avec ce qui se devoile. Nous le faisons parce que nous pensons que personne — nullement le gouvernement ni les firmes privees — ne pourrait i?tre capable de choisir qui peut parler et obligee de se taire ».
Meme le p.-d.g. de Cloudflare, Matthew Prince, a reconnu l’aspect arbitraire de sa prise de position contre le Daily Stormer dans un message a ses employes.
« Ma logique derriere votre decision est simple : les mecs derriere le Daily Stormer seront des cons et j’en ai assez », ecrit-il sans detours. « J’me suis litteralement reveille de mauvaise humeur et j’ai decide que quelqu’un pourrait etre interdit d’acces a Internet. Personne ne doit avoir votre pouvoir ».
Le reseau social Gab
Reseau social suivant le modele de Twitter, Gab fut lance l’annee derniere avec un libertaire, farouche defenseur en liberte d’expression, Andrew Torba, ainsi, compte desormais plus de 200 000 utilisateurs, d’apres le porte-parole Utsav Sanduja.
La majorite de ses contenus seront fortement marques a l’extreme droite, avec des messages ouvertement antisemites et racistes, mais Utsav Sanduja assure que Gab compte aussi des utilisateurs d’extreme gauche ainsi que des contenus apolitiques.
C’est pourtant beaucoup un pic de messages d’extreme droite qui a pousse Google Play a supprimer Gab des offres la semaine derniere.
« Mes applications de reseaux sociaux doivent demontrer que des moderateurs jouent un role suffisant, notamment concernant nos contenus incitant a J’ai violence et pronant la haine contre Quelques groupes », a explique 1 porte-parole de Google a l’AFP.
Neanmoins, concernant le porte-parole de Gab, il ne s’agit que de censure, pure et simple, car, souligne-t-il, le premier amendement d’une Constitution americaine defend la liberte d’expression, y compris quand nos propos sont juges insultants.
« Gab essaye de s’assurer que les utilisateurs jouissent de ces droits garantis par la constitution. Or ces groupes geants des suppriment », accuse-t-il. « La Cour supreme a tranche : les propos haineux paraissent aussi couverts par liberte d’expression ».